Tibet

Le Tibet, ou anciennement Thibet, est une région de plateau située au nord de l’Himalaya habitée traditionnellement par les Tibétains et d’autres groupes ethniques (Monbas, Qiang et Lhobas) et comportant également une population importante de Hans et de Huis. Le Tibet est le plateau habité le plus élevé de la planète, avec une altitude moyenne de 4 900 m. Sous l’appellation « Tibet historique », cette aire, revendiquée par le gouvernement tibétain en exil, est composée de trois régions traditionnelles: l’Ü-Tsang dont la plus grande partie du territoire est comprise dans la région autonome du Tibet; l’Amdo éclaté entre les provinces du Qinghai, du Gansu et du Sichuan; le Kham dont le territoire est partagé entre les provinces du Sichuan et du Yunnan et la région autonome du Tibet). La superficie du Tibet varie de 1 221 600 km2 pour la région autonome du Tibet à 2 500 000 km2 pour le « Tibet historique » ou « Grand Tibet ». La capitale historique qui, traditionnellement, concentre l’autorité religieuse et temporelle du Tibet, est Lhassa.


Lhassa

Lhassa ou Rasa dans la période pré-bouddhique, est une ville-préfecture, capitale du Tibet. Capitale du royaume du Tibet à partir du VIIe siècle, puis de l’Ü-Tsang à partir de l’ère de la fragmentation, Lhassa fut le siège du gouvernement du Ganden Phodrang sous le règne à la fois religieux du 5e dalaï-lama et temporel du Mongol Güshi Khan sous le Khanat qoshot, puis sous la tutelle de la dynastie Qing et enfin sous le Tibet indépendant de facto du 13e dalaï-lama au XXe siècle. La ville s’est développée au pied du mont Gephel.


Camp de Base de l’Everest

Le camp de base est situé à une altitude de 5 200 mètres.


Les Lacs


La kora du mont Kailash

Le mont Kailash, également appelé en tibétain Gang Rinpoché, est une montagne culminant à 6 638 mètres d’altitude et faisant partie de la chaîne de Gangdise ou Transhimalaya. Elle est située à proximité du lac Manasarovar et du lac Rakshastal. Quatre des plus grands fleuves d’Asie, l’Indus, le Sutlej, le Brahmapoutre et la Karnali prennent leur source à proximité du mont Kailash. Cette montagne est sacrée dans quatre religions : pour les hindous, elle est la demeure de Shiva ; pour les bouddhistes, celle de Chenresig, le bouddha de la compassion dont le Dalaï-lama est la réincarnation ; quant au fondateur du jaïnisme, c’est à son sommet qu’il a reçu l’illumination ; le culte bön, pré-bouddhisme chamanique, la considère comme le symbole de l’âme. Elle correspondrait peut-être au mythique mont Mérou considéré comme l’axe du monde dans les mythologies persane, bouddhique, jaïne et surtout hindoue. La circumambulation de 52 km autour du mont Kailash (kora) est l’un des pèlerinages les plus importants d’Asie.
Le mot Kailâsa signifie « cristal » en sanskrit. Les Tibétains le nomment Gang Rimpoche ou Kang Ripoche, ce qui signifie le « précieux joyau des neiges » et les jaïns, Ashtapada. Il est aussi appelé Tise.
Symbolisme religieux
Pour l’hindouisme le sommet du Kailâsa est considéré comme la demeure de Shiva et de sa shakti Pârvatî, littéralement « fille de la montagne », ce qui explique son caractère sacré pour les hindous qui le voient aussi comme un lingam accompagné de la yoni symbolisée par le lac Manasarovar.
Les bouddhistes tibétains considèrent cette montagne comme la demeure de Demchog et de sa parèdre Dorje Phangmo, symbolisant l’union des forces mâles et femelles.
Dans la tradition jaïn, c’est sur le mont Kailash que Rishabhanatha, le premier maître du jaïnisme, le premier des 24 Tirthankara, a atteint moksha, l’illumination.
Dans la religion bön, le mont Kailash est assimilé au mont Yungdrung Gutseg, la « pyramide de neuf svastikas », au sud duquel naquit le maître Tonpa Shenrab.
Pèlerinage
Le mont Kailash est un sanctuaire religieux depuis des temps immémoriaux et un lieu de pèlerinage parmi les plus importants pour les bouddhistes, bönpos, hindous, et jaïns. Le but des pèlerins est de réaliser le tour (circumambulation, kora, parikrama) de la montagne sacrée. Les bouddhistes et les hindous font le tour de la montagne (52 kilomètres) dans le sens des aiguilles d’une montre, les bönpos et les jaïns dans le sens inverse. Ce pèlerinage s’effectue d’ordinaire en trois jours à pied, cependant certains bouddhistes tibétains le réalisent en une seule journée. Les pèlerins les plus pieux, qui se prosternent de tout leur corps tous les trois pas, prennent environ un mois pour le compléter. Certains, notamment les indiens, effectuent le pèlerinage à cheval. Pour les bouddhistes, un tour complet permet d’effacer tous les péchés d’une vie, 108 permettent d’atteindre le nirvana dans cette vie.


Les Monastères


Les Tibétains

Les Tibétains, ou autrefois Thibétains, forment un des peuples natifs du Tibet. Ce terme peut également être utilisé pour dénommer tout habitant du Tibet, quel que soit ses origines. La population tibétaine totale est d’environ 8,5 millions, dont 6,3 millions vivent en Chine, où les Tibétains constituent l’un des 56 groupes ethniques officiellement reconnus. Hors de Chine, on dénombre environ 2 millions de Tibétains dans des communautés natives tibétaines en Inde, au Népal, au Bhoutan et au Pakistan, ainsi qu’une population d’environ 150 000 à 200 000 réfugiés vivant principalement dans les pays limitrophes (Inde, Népal, Bhoutan) ainsi qu’en Europe et en Amérique du Nord. Selon le dernier recensement la minorité ethnique tibétaine compterait 2 716 400 membres, soit 91 % de la population totale dans la seule région autonome. La plupart des Tibétains pratiquent le bouddhisme tibétain, branche du Bouddhisme vajrayāna, alors qu’une minorité adhère à la religion indigène Bön, et qu’il existe également de petites communautés musulmane et chrétienne. Les Tibétains présentent la particularité physiologique d’être très résistants à la vie en haute montagne. Ceci est dû à une mutation génétique, apparue il y a environ 8 000 ans au Tibet. On retrouve aujourd’hui cette mutation chez près de 90 % des Tibétains, tandis qu’elle est rare dans le reste de la population mondiale, y compris chez les autres ethnies de l’Himalaya. Cette mutation les rend en particulier très résistants au mal des montagnes. Le Bön est la religion traditionnelle des Tibétains, jusqu’à ce que le bouddhisme soit introduit au VIIe siècle, sous le règne du fondateur de l’Empire du Tibet, Songtsen Gampo (609~613 — 650). Il s’agit d’une religion totémiste.